Régis Dericquebourg est un sociologue français né en 1947. Il a été maître de conférences à l’Université Lille-III. Il est membre permanent du Groupe de sociologie des religions et de la laïcité au CNRS. Il est également professeur associé à la Faculté pour l’Étude Comparative des Religions et de l’Humanisme à Anvers (Belgique).
Titulaire d’un DESS de psychologie clinique et d’un doctorat en psychosociologie1, Régis Dericquebourg a soutenu, en 1979 une thèse de troisième cycle sur les Témoins de Jéhovah rédigée sous la direction de Jean Séguy.
Il s’est ensuite dirigé vers l’étude des mouvements religieux qui pratiquent la guérison spirituelle (Antoinisme, Science chrétienne, Église de Scientologie, Invitation à la vie, Association Alliance universelle), et a donc publié des articles et un ouvrage à leur sujet. Bien que certains de ces mouvements aient été considérés comme des sectes, il préfère parler d’Églises guérisseuses.
Dericquebourg pratique une sociologie dite participante divergente de celle des médias et des associations antisectes, dont il juge le traitement alarmiste. Il a participé à un ouvrage collectif sur la Scientologie, patronné et publié par la scientologie elle-même, qui recueille les contributions d’universitaires internationaux.
Il a cofondé l’Observatoire Européen des Religions et de la Laïcité, avec les sociologues Fabrice Desplan, chercheur rattaché au Groupe, Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL) de l’École pratique des hautes études, Bernadette Rigal-Cellard, professeur à l’Université de Bordeaux III, ainsi qu’avec Christiaan Vonck, recteur de la Faculté pour l’Étude Comparative des Religions et de l’Humanisme à Anvers. En octobre 2011, une journée d’étude a été organisée par cet observatoire sur le traitement des minorités religieuses en France, qualifiées pour l’occasion de «nouveaux hérétiques», et a fait l’objet d’une publication aux éditions L’Harmattan.
En collaboration avec l’Observatoire Européen des Religions et de la Laïcité, Régis Dericquebourg a également organisé plusieurs colloques internationaux à la Faculté pour l’Étude Comparative des Religions et de l’Humanisme (Antwerp FVG11):
sur la Scientologie : «Scientology in a scholarly perspective», 24 et 25 janvier 2014, publié dans Acta Comparanda – Subsidia IV (2017),
sur la Science chrétienne : «The Evolutions of Christian Science in scholarly perspective», 23 et 24 avril 2015, publié dans Acta Comparanda – Subsidia II (2015),
sur les Témoins de Jéhovah : «The Jehovah’s Witnesses in scholarly perspective: What is new in the scientific study of the movement?». 21 et 22 avril 2016, publié dans Acta Comparanda – Subsidia III (2016),
sur l’Église de l’Unification : « The Life and Legacy of Sun Myung Moon and the Unification Movements in Scholarly Perspective ». (29-30 mai 2017). Subsidia VI (2018).
Sur les Ahmadis et la Ahmadiyya : » Ahmadiyya in scholarly perspective », 24 et 25 octobre 2019.
Il a d’abord été assistant en 1980, puis maître de conférence à partir de 1986 en psychologie sociale clinique à l’Université Charles de Gaulle à Lille1. Il est actuellement professeur associé à la Faculté pour l’Étude Comparative des Religions et de l’Humanisme à Anvers (Belgique). Il est membre permanent du Groupe de sociologie des religions et de la laïcité au CNRS. Il a également un diplôme d’études supérieures spécialisées en psychologie clinique.
En 1986, il commence à étudier les « religions de guérison », dont les antoinistes et la Science chrétienne. Il a également participé à un livre collectif au sujet de la scientologie en 2009. Il est l’auteur de la première thèse française sur les Témoins de Jéhovah. Il présente son étude des groupes religieux comme une « approche de terrain » refusant d’envisager le phénomène religieux « comme une pathologie sociale réceptacle des pathologies individuelles ».